Les questions de transition et d’alimentation sont au coeur du projet « Acteurs de la Résilience » du groupe artistique Arsenic2. Multiforme, le projet englobe entre autres un spectacle qui sera le point de départ de discussions, débats et conférences. Fruit de la collaboration entre des agriculteurs, universitaires, responsables politiques et membres d’associations et initiatives citoyennes, ce spectacle est également conçu pour être un outil d’éducation permanente pertinent.

L’art et la culture pour aborder les questions de transition 

Arsenic2 est un centre de création artistique et d’actions culturelles interdisciplinaires. L’équipe s’appuie sur différentes formes d’art, comme les arts dramatiques, chorégraphiques ou forains, pour amplifier la transition sociale, culturelle et écologique. À cette fin, elle s’associe à des artistes et à d’autres acteurs culturels qui partagent une vision commune de l’action culturelle de proximité. 

Pour se rendre directement dans les lieux de vie des populations, en ville ou en zones rurales, Arsenic2 utilise d’ailleurs des dispositifs mobiles tels que chapiteaux, camions de scène et de cinéma ou caravanes de sons. 

Son dernier projet, « Acteurs de la Résilience », est une création citoyenne participative, en dialogue avec des partenaires locaux. Ce projet couvre la coordination générale des festivals « Nourrir ma commune » créés en 2017 par la compagnie Adoc, la mise à disposition des dispositifs mobiles et la conception d’outils artistiques d’animation.  

Un spectacle pas comme les autres 

Parmi les outils artistiques d’animation, on retrouve notamment un spectacle d’une vingtaine de minutes. Nouvel objet artistique, ce spectacle repose sur un processus de création à la fois innovant et fédérateur puisqu’il implique des artistes mais également différents acteurs du monde rural et universitaires. 

Le spectacle sera en effet écrit sur la base d’interviews réalisées dans toute la Wallonie. Une approche participative de l’écriture qui permet non seulement d’associer une diversité de points de vue mais aussi  de refléter la complexité et la puissance d’entrer en résilience dans un contexte de risques environnementaux. 

Une création théâtrale en trois étapes 

Première étape : la collecte d’informations et la promotion de solutions existantes. Il s’agit ici, de se rendre en zone rurale pour rassembler des expertises et des témoignages sur les risques environnementaux de sécheresses et d’inondations. Ce volet de recherche est accompagné par l’université de Liège (ULiège) qui apporte des données théoriques importantes sur des sujets tels que les ressources disponibles ou les changements climatiques. 

Deuxième étape : l’écriture proprement dite, sur la base des transcriptions des informations récoltées. Une partie de ces informations est sélectionnée par les compagnies d’artistes puis analysée et complétée par des universitaires. Des associations de terrain supervisent le travail d’écriture final.

Troisième étape, enfin, l’objet culturel ainsi créé – un petit spectacle ouvert et évolutif d’une vingtaine de minutes – sera diffusé pendant plusieurs saisons théâtrales. Le spectacle sera notamment joué dans différents festivals « Nourrir ma commune » et en accompagnement de la pièce de théâtre « Nourrir l’Humanité – Acte 2 ».

Une production et une diffusion en continu 

Un photographe suivra tout le processus de création. Son travail débouchera sur une exposition et illustrera un livret explicatif reprenant les idées et actions concrètes des agriculteurs, associations et producteurs locaux, ainsi que les retours des publics sur ces actions. 

L’ensemble des interviews réalisées dans le cadre du projet sera  également disponible sous la forme de podcasts diffusés sur le site Internet Les champs des possibles.

La Fondation apprécie la stratégie de production et de diffusion de ce spectacle. Celle-ci offre en effet une double garantie. D’une part, permettre la convergence de publics diversifiés, dans des lieux dépourvus d’infrastructure culturelle ou nouveaux pour eux. D’autre part, associer ces personnes à des débats à la hauteur des enjeux de la transition écologique. 

La Fondation reconnaît également le potentiel de cette forme artistique légère pour des partenaires locaux, à faibles revenus. Son format la rend en effet plus accessible à tous ceux qui souhaiteraient s’en saisir pour l’offrir à leurs communautés.