L’interaction entre les moutons et les espaces de pâture est source d’une grande richesse en termes de biodiversité. Or, les pâturages extensifs disparaissent. Parallèlement, le prix de la laine s’effondre et les bergers éprouvent beaucoup de difficulté à écouler leur laine à des prix corrects. Le projet Laine Fleurie initié par Natagora ouvre des pistes pour résoudre ces deux problèmes de front.  

Une perte écologique et économique

Pendant des siècles, les moutons ont joué un rôle décisif dans les zones de pâturage semi-naturelles. Le broutage, le piétinement et l’apport d’excréments des troupeaux d’ovins ont créé des zones particulièrement riches en biodiversité.

De nombreuses graminées et plantes à fleurs sont aujourd’hui dépendantes de ces pâturages extensifs. Ceux-ci constituent en outre des sites accueillants pour plusieurs espèces d’insectes et d’oiseaux, ou encore de chauve-souris, de batraciens et de reptiles.

Depuis plusieurs décennies, ces pâturages sont malheureusement menacés par l’agriculture intensive et par l’abandon des terres peu productives. De plus, la situation des éleveurs sur ces zones de pâtures peu productives est très critique d’un point de vue économique.

En Wallonie, par exemple, il est devenu difficile voire impossible de vendre la totalité des quelque 3.000 kg de laine produite chaque année dans les réserves naturelles. Les éleveurs sont même parfois contraints de la brûler ou de la composter. Sur un marché mondial mal en point, la laine de moutons de races rustiques comme les Ardennais Roux est par ailleurs moins appréciée.

Une filière pérenne pour valoriser les laines locales   

Pour éviter la disparition des espèces végétales et animales qui dépendent des pâturages extensifs et offrir un débouché commercial aux bergers wallons, Natagora a initié le projet Laine Fleurie.

Ce projet s’inscrit lui-même dans le cadre de DEFI-Laine, un projet co-financé par l’Europe, qui regroupe plusieurs partenaires en Belgique, au Luxembourg et en France. En unissant leurs compétences, ces partenaires visent à recréer une filière pérenne de laine produite localement.

Lancé en 2017, le projet Laine Fleurie doit maintenant se développer et atteindre l’équilibre financier. Il est donc essentiel de continuer à valoriser la laine et à promouvoir les ventes des produits en Laine Fleurie.

Une fois l’équilibre financier atteint le projet pourra perdurer et les éleveurs pratiquant l’écopastoralisme dans les réserves naturelles seront assurés de prix justes pour leur laine.

Soutenir, promouvoir et sensibiliser  

Pour atteindre cet équilibre, les promoteurs du projet Laine Fleurie ont mis en place différentes mesures de soutien et d’accompagnement des éleveurs ainsi que des entreprises et artisans qui transforment la laine en produits finis de qualité. La promotion n’est pas oubliée avec la création d’outils de communication indispensables au succès de la commercialisation de la production.

Un grand travail de sensibilisation aux pratiques d’agriculture et d’élevage favorables à la biodiversité et à la qualité de la laine est également réalisé à destination des éleveurs et du grand public.

QiGreen soutient financièrement ce projet qui

  • fait connaître le travail de réhabilitation et d’entretien des réserves naturelles par l’écopastoralisme,
  • sensibilise le public au rôle primordial que jouent les bergers et leurs moutons en faveur de la biodiversité,
  • encourage l’achat de produits fabriqués à partir de laine produite et transformée localement. 

Retrouvez également plus d’informations sur le projet Laine Fleurie et le projet DEFI-Laine sur le site Internet de Natagora