La Forêt de Louhan est à la fois un écolieu participatif et le nom d’une fondation privée,  propriétaire du foncier et des infrastructures collectives. Sous la houlette de l’aisbl Yggdrasil, qui conçoit et gère les différentes activités sur site, l’écolieu propose des activités locales variées, dans le champ de la transition écologique. Une nouvelle maison collective et multifonctionnelle sera bientôt construite selon le principe de l’éco-auto-construction.

Un écolieu agricole et solidaire 

Un jardin-forêt nourricier, un chapiteau, une maison et trois yourtes, une épicerie collaborative… Bienvenue dans la Forêt de Luhan, un projet évolutif qui se déploie actuellement sur un terrain de 3 hectares à Harzé, dans la province de Liège. 

Initié en 2017, cet écolieu agricole et solidaire pour petits et grands organise différentes initiatives centrées sur l’autonomie et la résilience. Les vergers et les parcelles de maraîchage cultivées en permaculture, par exemple, sont à la fois un lieu de production alimentaire et un projet pédagogique. Les participants aux cycles de formation peuvent en effet y acquérir les notions de base nécessaires à la création d’un jardin nourricier résilient, productif et durable. 

 À la belle saison, le chapiteau  abrite des ateliers et des activités pédagogiques. La maison et les trois yourtes accueillent les participants permanents ou les visiteurs de passage. Porteurs de projets spécifiques, volontaires occasionnels et stagiaires trouvent ici un logement dans un tiers-lieu qui est aussi collectif et expérimental. 

Une maison collective et multifonctionnelle en auto-construction

La maison collective actuelle est louée et sera bientôt restituée à son propriétaire. Pour la remplacer, une nouvelle maison sera bientôt construite selon le principe de l’éco-auto-construction. Multifonctionnelle, cette nouvelle maison comprendra des logements mais aussi un espace de transformation alimentaire et de vente des légumes ainsi que des  salles de réunions et d’accueil des différents publics. 

Compte tenu des contraintes financières, architecturales et urbanistiques, la construction de la maison collective combine chantiers participatifs et partenariats avec des entrepreneurs locaux, tous engagés dans des pratiques écologiques et dans le recours aux énergies renouvelables. Les chantiers participatifs en auto-construction s’appuient sur les techniques du GREB qui permettent la construction de bâtiments en ossature bois et terre-paille.

Les chantiers participatifs sont également l’occasion de renforcer l’autonomie des participants. Ils peuvent en effet passer à la pratique en faisant par eux-mêmes. Ils peuvent aussi apprendre grâce au partage et à la transmission de savoirs et savoir-faire. Les chantiers participatifs offrent en d’autres termes de multiples opportunités. Notamment contribuer collectivement à un projet, vivre une expérience intégrative, se former aux techniques envisagées et se réaliser. Le tout, dans un cadre bienveillant et sain.

Plusieurs organisations partenaires comme l’asbl Solidarcité, l’asbl Eva, un service d’insertion socio-professionnelle, ou encore la Teignouse, un service d’inclusion sociale ont déjà manifesté leur intérêt pour le projet. 

Récupération de matériaux, techniques de basse technologie et énergies renouvelables 

Pour construire une maison écologique, économique et durable, l’association compte utiliser un maximum de matériaux récupérés localement, des techniques de basse technologie et des énergies renouvelables.

Les panneaux solaires et un système de chauffage par pompe à chaleur offriront l’autonomie énergétique. Une collaboration avec le laboratoire thermodynamique de L’Université de Liège renforcera cette autonomie par la mise en place d’une stratégie de contrôle visant à maximiser l’autoconsommation. 

Il est également envisagé de récupérer les eaux de pluie et de les orienter vers des citernes demandées par les pompiers. L‘excédent sera utilisé pour l’arrosage du jardin-forêt. Les eaux usées seront traitées par un système de lagunage. Les surplus seront orientés vers une mare essentielle pour la biodiversité de l’écosystème. 

Une campagne de financement pour soutenir le projet 

Le permis de construire est obtenu, les professionnels et personnes ressources (coordinateur de chantiers, menuisier, électricien etc.) sont identifiés. En partenariat avec la Fondation Roi Baudouin, l’association a lancé une campagne de financement participatif pour compléter le montant nécessaire.

La Fondation QiGreen reconnaît le bien-fondé de l’action de l’association dans une perspective de transition écologique vers un développement durable. Elle a donc choisi de contribuer à la construction de la maison collective de la Forêt de Luhan. En effet, la maison constitue l’infrastructure matérielle indispensable au déploiement du projet global qui intègre apprentissage au respect de l’environnement, inclusion de groupes issus de milieux différents et formations de compétences professionnelles et personnelles. 

Plus spécifiquement, un bâtiment en dur permet d’augmenter le nombre d’interventions et de rencontres en périodes automnale et hivernale. Il ouvre aussi la voie à des partenariats plus nombreux et diversifiés sur site ou à des partenariats associatifs locaux (boulangerie, artisans). 

Vous pouvez également soutenir le projet en participant à la campagne de financement qui se déroule jusqu’au 30/09/2023

Faire un don

L’appellation « Forêt de Luhan » se rapporte à la fois, au nom du lieu et au nom de la fondation qui en est le propriétaire foncier.
Les personnes qui constituent la fondation sont également organisées en association : l’aisbl Yggdrasil. Un nom qui ne doit rien au hasard puisque Yggdrasil signifie l’Arbre Monde ou l’Arbre de Vie chez les Vikings.