L’association 1E1A, pour « un enfant un arbre », a pour mission de contribuer aux efforts de la population, des autorités et de la société civile nigériennes dans leur lutte contre la désertification et le changement climatique, sources de dégradation des sols, elle-même facteur de mal nutrition et de pauvreté dans les pays du Sahel. Elle mise sur les jeunes générations en faisant de l’école un lieu où les élèves apprennent à respecter la nature et intègrent des compétences de futurs acteurs de la reforestation. Des élèves qui se transforment ainsi en ambassadeurs de l’arbre et de ses bienfaits.
Concilier écologie et sécurité
Au Niger, de nombreuses écoles primaires manquent de structures adaptées pour accueillir les élèves dans de bonnes conditions. L’absence de clôture, par exemple, expose les enfants et les enseignants à tous les passages, y compris des véhicules et des animaux. Ces conditions affectent les résultats scolaires, amplifiant les inégalités et la pauvreté.
L’association 1E1A a développé une démarche particulière qui consiste à faire planter et entretenir par les élèves une « clôture verte » d’arbres et de haies vives autour de leur école. Les plantations renforcent la sécurité en restreignant l’accès à l’école. Mais elles améliorent aussi les conditions d’apprentissage, en offrant ombre et fraîcheur qui donnent encore plus envie de fréquenter l’école.
L’implication des élèves se répercute sur toute la communauté. En participant activement à la plantation et à l’entretien des clôtures végétales, les élèvent prennent en effet conscience des bienfaits apportés par les arbres et en témoignent à leurs proches. En produisant des plants d’arbres en pépinière et en les vendant, ils enclenchent une dynamique locale en faveur des arbres.
Un objectif de 500 écoles et de nombreuses collaborations
Initiée en 2011 dans une première école à Niamey et poursuivie dans deux autres écoles en zone péri-urbaine en 2014 et en zone rurale en 2017, la démarche a déjà été testée sur le terrain. Les résultats ont confirmé sa pertinence et ont permis de la modéliser progressivement. L’association s’engage à présent dans une stratégie de passage à l’échelle.
À moyen terme, il s’agit de déployer le projet dans 50 écoles en suscitant l’intérêt des acteurs engagés dans la lutte pour le climat. À plus long terme, l’objectif est de toucher au moins 500 écoles, grâce à l’implication d’autres partenaires techniques et financiers. L’engagement de l’Education Nationale devrait également contribuer à généraliser la démarche dans un plus grand nombre d’écoles.
L’école de Danzama, vitrine de la démarche
La prochaine étape concerne la mise en œuvre de la démarche 1E1A dans l’école Danzama de Niamey pendant 2 ans. Cette école sera le site de démonstration du processus complet, y compris sa composante pépinière d’arbres. Elle constituera l’élément pivot de la phase d’extension du projet global visant les 50 écoles.
Compte tenu du contexte actuel d’insécurité, les représentants des donateurs internationaux ne peuvent pas quitter la capitale et se rendre dans les deux villages où la démarche 1E1A est déjà active. L’école modèle de Danzama jouera donc un rôle essentiel pour le projet global en accueillant les missions et visites de terrain à Danzama par les représentants des partenariats financiers ou bailleurs de fonds potentiels.
La mise en place avec les acteurs de terrain, l’installation des infrastructures (muret et grillage de protection, portes, hangar de la pépinière, matériel pour le système d’arrosage) ainsi que la formation des enseignants et des élèves sont parmi les premières actions à réaliser.
Ensuite, élèves et enseignants pourront s’atteler à la plantation et l’entretien de la clôture verte, la mise en route de la production de plants en pépinière scolaire et les soins. L’organisation de rencontres et d’évènements sur le site de l’école, dont l’organisation de la fête nationale de l’arbre en août 2022, seront en quelque sorte le point d’orgue du projet.
QiGreen apporte son soutien financier à la mise en place de la démarche dans l’école modèle de Danzama, afin de contribuer à la réalisation du projet global. Une décision motivée par le caractère écologique affirmé du projet et les garanties de pérennité du projet global, notamment :
- l’intégration de la démarche dans la vie quotidienne des écoles ;
- la participation des parents et de la communauté ;
- le lien avec la réalité économique et sociale grâce à l’échange de savoirs et de plants et
- la conception de l’école comme porte d’entrée pour d’autres initiatives de reforestation.
Consultez le résumé de la démarche, pour en savoir plus sur le projet « Un enfant un arbre ».