Un espace de 65 hectares accueille un laboratoire bio à ciel ouvert. Sous la houlette d’agronomes et de chercheurs, BRIOAA est en effet un lieu d’expérimentation de pratiques agricoles bio. L’équipe effectue des recherches et collationne des données pour offrir des réponses aux problématiques agricoles actuelles ainsi qu’aux enjeux climatiques et environnementaux. L’institut diffuse également les résultats de ses recherches sur le travail bio de la terre afin de promouvoir une agriculture biologique qui préserve la souveraineté alimentaire.

Comprendre un écosystème complexe

Installé depuis 2020 dans les bâtiments d’une ferme à Upigny en Hesbaye, BRIOAA (Belgian Research Institute of Organic Agriculture and Agroecology) se définit comme un laboratoire collaboratif à ciel ouvert. Structure belge et indépendante, l’institut entend favoriser un modèle agricole basé sur la compréhension du fonctionnement organique des sols.

Le sol est un écosystème complexe qui stocke des éléments nutritifs et de l’eau, filtre des polluants et fixe du carbone. Il est crucial de le connaître et de savoir comment le travailler pour en préserver la qualité et augmenter sa fertilité. Sa gestion joue donc un rôle central en agriculture biologique.  

Alors que la tendance actuelle s’oriente vers des processus visant à stocker du carbone dans les sols, l’objectif du BRIOAA est d’orienter les pratiques agricoles vers une gestion dynamique et autonome du carbone. Cette démarche agronomique appelle une approche holistique de chaque ferme au sein de son environnement. Elle demande la mise en place d’outils et de connaissances spécifiques.

Développer les activités du pôle “sol”

Au cours des 4 prochaines années, l’institut souhaite donc développer son pôle “sol” pour aider les professionnels de la terre à affronter les enjeux liés aux diagnostics de sol. Différentes démarches centrées sur la recherche, la formation et l’information sont envisagées.

1. Réaliser des diagnostics spécifiques « aux sols vivants »
Ces diagnostics sont réalisés à l’échelle de la parcelle. Basés sur une méthode d’observation de terrain, complétée si nécessaire par des analyses spécifiques, ces diagnostics ont pour objet d’optimiser le fonctionnement organique des sols.


2. Archiver les résultats des diagnostics dans une banque de données régionales
Le regroupement des informations dans une base de données permet de connaître le statut et d’assurer le suivi des sols cultivés de manière organique. Et surtout, l’ensemble des données contribue à la recherche scientifique centrée sur la compréhension des interactions sol-plantes-microorganismes.

3. Organiser des formations à l’autodiagnostic et créer un service-conseil
Ces formations sont principalement destinées aux agriculteurs. Cependant, elle seront également déclinées en modules accessibles à d’autres publics comme les conseillers agricoles ou les législateurs.

4. Concevoir et mettre en place un laboratoire privé et neutre

Si la demande d’analyses est suffisante, l’institut envisage de développer un laboratoire permettant de réaliser sur site propre les analyses spécifiques nécessaires.

5. Diffuser les résultats des activités et recherches
Une diffusion assurée par des publications régulières dans la presse scientifique et la presse agricole, ainsi que par l’organisation de rencontres régulières sur le site d’Upigny pour les professionnels du secteur.

La Fondation QiGreen reconnaît que travailler le sol de manière à en accroître sa qualité et sa fertilité, en relation avec le processus de nutrition des plantes, est crucial pour toute entreprise agricole. La Fondation soutient le développement du pôle sol de BRIOAA dans la perspective d’approfondir la connaissance du fonctionnement organique des sols agricoles et de renforcer la pratique de l’agriculture biologique.

En savoir plus sur les projets et les services de l’institut : https://www.brioaa.bio/