En 2020, la Fondation QiGreen apportait son soutien financier à la Coopérative Terre-en-vue pour l’achat d’un terrain de 12 hectares à Haut-Ittre, dans la périphérie bruxelloise. Le projet entrera bientôt dans sa phase de sélection des futurs occupants des lieux.

Un projet avec quelques particularités

Le projet « Terres de Haut-Ittre » se démarque quelque peu des autres projets de Terre-en-vue. Pour la toute première fois dans l’histoire de la Coopérative, le projet porte en effet sur un terrain libre de toute occupation. Une terre sans entreprise agricole préalable, donc, mais offrant un très grand potentiel avec ses 12 hectares d’un seul tenant aux portes de Bruxelles.

Lancé en 2020, le projet se déploiera jusqu’en 2022. Deux années bien nécessaires pour réaliser le programme qui prévoit de restaurer les terres, fixer un plan d’aménagement des affectations des cultures, des prairies et des bois éventuels, décider de bâtiments potentiels, trouver et former les agriculteurs exploitants par le bais d’un appel à projet et faire connaitre aux autres fermiers les pratiques qui seront mises en place.

L’appel à projets sera d’ailleurs aussi l’occasion de conscientiser tant les citoyens que les agriculteurs aux enjeux climatiques et aux solutions agricoles qui peuvent être développées pour y répondre.

Un déploiement en plusieurs étapes

La première phase, lancée en 2020, se concentre sur la restauration des sols et la préparation de l’appel à projets pour la sélection des futurs occupants des lieux qui travailleront dans le respect de l’agroécologie.

La restauration des sols implique d’analyser le potentiel du site et de développer des scénarios pour son plan d’aménagement, d’organiser des chantiers collectifs de plantation et de mettre en place un suivi scientifique du site.

En parallèle, des règles de gouvernance sont à définir collectivement pour fixer des critères de sélection des projets, constituer le Comité de Sélection et gérer les aspects légaux et administratifs des activités sur le site, y compris la certification BIO. Ces règles de gouvernance sont en cours d’élaboration et devraient aboutir cette année encore pour lancer la procédure d’appel à projets.  

Former et installer les exploitants sélectionnés

Dans un deuxième temps, et jusqu’en 2022, le Comité de sélection analysera les différents projets soumis. Seront sélectionnés des projets agricoles qui fonctionneront de manière autonome, mais solidaire, dans le respect d’un cahier des charges.

S’ils sont autonomes, les futurs occupants ne seront toutefois pas seuls. Terre-en-vue, en plus de définir clairement l’aménagement du territoire et les droits et devoirs respectifs des intervenants, s’engage en effet à soutenir les exploitants à long terme.

De plus, les installations permettront la mise en œuvre de différentes pratiques de lutte contre les changements climatiques. Le suivi scientifique aura pour but d’objectiver les bienfaits des pratiques adoptées.

Faire connaître le projet et les techniques agroécologiques

Enfin, à partir de 2022, Terre-en-vue relancera l’appel à l’épargne citoyenne. La communication sur le projet a toutefois déjà commencé. Dès à présent, et tout au long du processus, des visites et des rencontres sont organisées afin, non seulement de fédérer l’épargne citoyenne, mais aussi les différents acteurs impliqués. Les rencontres et visites de terrain avec les différents acteurs locaux, agriculteurs, scientifiques, spécialistes en agroforesterie et centres de recherche universitaires sont d’ailleurs également l’occasion de rencontrer des porteurs de projets potentiels.