Le Monde selon les Femmes est une ONG belge qui défend un monde où les relations sont construites sur l’égalité, la solidarité, la justice sociale et la diversité. Son projet d’éducation à la citoyenneté croisée Nord et Sud combine recherches sur le terrain et actions concrètes. Il servira entre autres à valoriser le rôle des femmes dans le développement durable et à diffuser de nouvelles pratiques plus égalitaires et respectueuses de l’environnement au sein des publics touchés.
Une capacité transformatrice mobilisée du Nord au Sud
Dans les pays du Sud en particulier, les femmes sont les premières touchées par les effets du changement climatique. La nouvelle donne climatique complique en effet l’accès aux ressources alimentaires, à l’eau et aux terres arables. Des difficultés qui ont un impact direct sur leurs tâches quotidiennes.
Le Monde selon les Femmes table néanmoins sur la capacité transformatrice des femmes pour apporter des solutions aux questions environnementales qui les affectent. Pour donner encore plus de chance à cette capacité transformatrice de se concrétiser, l’ONG lance un projet baptisé « Education à la citoyenneté croisée Nord et Sud sur le care environnemental et l’écoféminisme ».
Le projet se veut interculturel. Il se concentre sur les activités visant le développement durable dans trois pays : Belgique, Bolivie et Sénégal. Il permettra également de mieux comprendre la difficulté d’appréhender la notion de développement quand il est en relation avec les rapports sociaux de genre.
Méthode participative et publication des analyses
La collecte de données qui forme le premier volet du projet sera réalisée par des associations de terrain, elles-mêmes encadrées par des organisations partenaires de l’ONG. Un guide d’entretien commun sera utilisé pour la collecte des témoignages individuels et les séances collectives d’échanges et de paroles sur le rôle économique des femmes et leurs relations à l’écosystème.
Les résultats de l’analyse devraient contribuer à une meilleure connaissance de l’articulation entre « care », environnement et développement durable. Le concept de « care » étant par ailleurs une éthique centrée sur des valeurs généralement reconnues chez les femmes : l’attention au vivant – humains, animaux, végétaux – et le souci de prendre soin des autres et de l’environnement.
La publication de la recherche, en français et en espagnol, servira un double objectif. Renforcer la visibilité du rôle des femmes dans le développement, d’une part. Diffuser de nouvelles pratiques plus égalitaires et respectueuses de l’environnement au sein des publics touchés, d’autre part. Que ce soit en Belgique, en Bolivie ou au Sénégal les publics cibles comprennent les associations de femmes, le secteur socio-éducatif, l’enseignement universitaire et les décideurs politiques.
Des initiatives sur le terrain
Le deuxième volet se concentrera sur la compréhension et la diffusion des bonnes pratiques, notamment par le biais d’ateliers et d’animations diverses. Ateliers de sensibilisation, formations, animations… toutes ces initiatives serviront à faire comprendre les pratiques recommandées et à faciliter leur mise en œuvre.
Parmi les animations envisagées, le théâtre-action occupera une bonne place. Celui-ci permet en effet l’émergence de créations collectives propres au public concerné. Le théâtre-forum qui encourage la participation active des spectateurs sera lui aussi à l’ordre du jour. Au Sénégal, par exemple, des séances de théâtre-forum de rue et des projections de vidéos suivies de débats sont déjà programmées.
Une démarche qualitative et complète
Le Monde selon les Femmes a pour objet de faire avancer l’égalité entre hommes et femmes, et entre le Nord et le Sud, dans une perspective de développement durable. Elle plaide pour la reconnaissance de la coresponsabilité entre les femmes et les hommes, aussi bien dans la sphère familiale que publique, et leur rôle conjoint dans la lutte en faveur de l’environnement.
QiGreen apprécie la démarche de l’ONG qui favorise la mise en valeur et l’utilisation de données plus qualitatives que quantitatives. Une démarche qui facilite les échanges et le dialogue pour confronter les points de vue sur une même thématique dans différents contextes. La Fondation soutient cet ambitieux projet susceptible d’ouvrir de nouveaux champs de réflexion multiculturelle sur les pratiques concrètes de développement durable, en mettant en lumière le rôle et la position des femmes dans le travail agricole et dans la gestion des ressources et de la biodiversité au Nord comme au Sud.
Retrouvez plus d’informations sur les actions de l’ONG en consultant leur site Internet.