Créée en 2005, l’asbl AZAWAGH soutient des projets mis en place par des communautés villageoises installées dans la zone sahélienne du Niger. « Bois de village » est l’un de ces projets.

 La région, qui compte près de 6.000 habitants, est principalement habitée par les Peuls Wodaabé. Autrefois largement nomade, cette population se sédentarise progressivement face à l’avancée du désert et au développement démographique. 

AZAWAGH met en place des projets qui permettent de répondre aux besoins essentiels des habitants de la région. L’asbl intervient dans le financement et le conseil technique ou économique. Sur place, elle peut compter sur l’appui et la collaboration étroite de KAOURITEL, une association locale d’éleveurs qui aident les populations locales à mener à bien chaque projet. 

Lutter contre la désertification et la dégradation des terres pastorales 

Le projet « Bois de village », démarré fin 2017, est un programme de reforestation et de restauration d’aires de pâturage. Ce micro-projet, mis en place à Adjangafa et Tekinawane, s’inscrit dans le contexte plus large de la « Muraille verte », un ensemble de plantations sur toute la bande sahélienne pour arrêter la désertification. Planter des arbres permet en effet de fixer les sols, de fournir de l’ombre aux cultures et de retenir l’humidité. 

Tout a commencé par des rencontres de terrain avec les autorités des deux villages et leurs administrés. Organisées par KAOURITEL, ces rencontres ont rempli un double objectif. D’une part, identifier les sites propices à la création de « bois de villages » et des pans de terres pastorales fortement dégradées. D’autre part, assurer le succès et la pérennité du projet en expliquant aux villageois concernés les enjeux de la lutte contre la désertification et en les encourageant à s’impliquer au quotidien dans l’entretien des plantations. 

Deux sites de récupération de terres pastorales dégradées (10 et 50 hectares) et trois sites de bois villageois (5, 10 et 15 hectares) ont été identifiés. Un programme de construction de retenues d’eau, d’aménagement des pentes et de plantations sur trois ans a ensuite été établi, avec un cahier des charges précis. 

Planter des espèces locales et des essences diversifiées 

Le choix des essences à planter s’est porté sur des espèces locales qui résistent aux conditions climatiques et fournissent du fourrage aux animaux. Mimosacées, gommiers du Sénégal ou dattiers du désert offrent leurs feuilles et leurs fruits au bétail mais peuvent aussi être utilisés pour la pharmacopée ou la construction. 

Des graminées et des légumineuses viennent compléter les plantations d’arbres. Celles-ci sont également une source de fourrage pour le bétail et contribuent aussi à fixer les sols. À plus long terme, des parcelles de culture maraîchère pourraient être installées à l’abri d’arbres à faible ombrage. Tels les « jardins polyvalents » qui ont déjà été créés au Sénégal dans le cadre de la « Muraille verte ». 

Un arbre pour symboliser chaque don 

Pour concrétiser l’aide financière des donateurs, AZAWAGH propose de symboliser les dons sous forme de parrainage d’arbres. Chaque don de 25€ représente un arbre. Un montant obtenu en divisant le coût total du projet, 78.000€, par le nombre d’arbres à planter, 3.000 arbres. 

Par l’achat de 800 arbres, la Fondation QiGreen est heureuse de soutenir financièrement ce micro-projet qui répond à plusieurs de ses objectifs, notamment : 

  • conserver la santé des sols ou les régénérer ; 
  • recoloniser certains milieux de vie ; 
  • promouvoir la production d‘eau et l’irrigation en milieu asséché. 

Pour en savoir plus sur le projet « Bois de village » ou participer au parrainage d’arbres : http://www.azawagh.be/site/