Arlette De Tombeur, fondatrice de QiGreen, a toujours soutenu les campagnes que Greenpeace organisait pour préserver la biodiversité et, en particulier, celles en faveur de l’agriculture écologique. Les administrateurs de QiGreen ont voulu respecter les choix de sa fondatrice en soutenant des projets de Greenpeace en Belgique qui se rapportent à ces deux centres d’intérêt.
Plus précisément, le don de la Fondation a servi à soutenir l’organisation d’un financement participatif au bénéfice de deux agriculteurs, par l’intermédiaire des organisations Terres en Vue et Landgenoten. L’objectif était de récolter 40.000 euros pour l’achat de terres agricoles permettant à ces agriculteurs d’accroître leur autonomie fourragère au lieu de nourrir leurs animaux avec du soja issu de la déforestation de forêts anciennes en Amérique latine.
De Landgenoten utilisera l’argent récolté pour contribuer à l’achat de de pâturages à la ferme Klavertroef située à Scheldewindeke. Terre-en-vue utilisera l’argent pour acheter un terrain de 4 hectares à La Ferme Sainte-Barbe à Orp-le-Grand.
Des pâturages pour les ruminants
L’agriculture et l’élevage représentent environ 10 % des émissions de gaz à effet de serre dans le monde et sont à l’origine de nombreux autres problèmes tels que la destruction des forêts, la pollution des eaux ou la souffrance animale liée à la production à très grande échelle. Elles sont parfois aussi à l’origine de problèmes de santé pour les habitants de nombreuses régions du monde où la surconsommation de viande est présente.
Une transformation du système de production peut toutefois avoir un impact très positif. Par exemple, en encourageant les éleveurs à nourrir les ruminants en pâturage et les non-ruminants à base de résidus et de déchets alimentaires. C’est entre autres la démarche choisie par Joël, agriculteur bio à la Ferme Sainte-Barbe.
Joël veut absolument éviter de nourrir son bétail avec du soja importé. Il expérimente donc des cultures fourragères telles que le lupin, une plante à haute teneur en protéines qui se rapproche le plus du soja. Aujourd’hui, il est autonome à 95% et ne désespère pas d’arriver rapidement à une autonomie totale pour l’alimentation de son bétail.
Des prix qui flambent
L’accès à la terre pour les agriculteurs porteurs de projets agro-écologiques est toutefois peu aisé. Notamment à cause du prix élevé des terres agricoles. À titre d’exemple, au premier semestre 2019, le prix moyen des terres agricoles en Belgique s’élevait à 44.696 euros par hectare.
Joël a besoin de 150.000 € pour financer son projet. Le financement participatif mis en place par Greenpeace est donc un coup de pouce appréciable. Le reste des fonds requis sera financé par Terre-en-vue et Joël lui-même.
QiGreen a apporté son soutien à Greenpeace en 2019 pour financer la production des vidéos et la promotion de ce lancement de financement participatif. Retrouvez le témoignage de Joël dans cette vidéo. Et si vous êtes dans la région de Orp-Le-Grand, dans le Brabant wallon, pensez à lui rendre visite.